La société civile francophone se mobilise contre la marchandisation de l’éducation dans le monde
A l’occasion de la Semaine de la langue française et de la Francophonie, une coalition d’organisations francophones de la société civile[1] se mobilise contre la marchandisation de l’éducation, le 15 mars 2016, au siège de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF).
Cette mobilisation fait suite, au niveau international, à une croissance sans précédent des acteurs privés dans l’éducation durant les dernières années, notamment dans les pays à faibles revenus, qui est sur le point de transformer totalement des systèmes éducatifs déjà fragiles. De nombreux investisseurs, notamment des entreprises multinationales, s’impliquent à grande échelle dans le marché jugé très lucratif de l’éducation. Et ce y compris en proposant des services à bas coût, de mauvaise qualité, et visant les populations pauvres. L’impact de ce phénomène en termes de qualité des contenus éducatifs, de ségrégation territoriale et d’inégalités sociales, et plus généralement de réalisation des droits de l’Homme, en font un défi majeur pour les acteurs et les défenseurs du droit à l’éducation de tous tout au long de la vie. Cette tendance a été dénoncée par plusieurs rapports, résolutions, et recommandations de l’ONU ou récemment, de la Commission Africaine des droits de l’Homme.
Pour faire face à ce phénomène, les organisations de la société civile à travers le monde francophone ont décidé de lancer une dynamique de mise en réseau, dont le colloque du 15 mars constituera la première pierre. La réunion fédérera un groupe unique de chercheurs, acteursassociatifs et syndicaux issus de trois continents, spécialisés dans le domaine de l’éducation ou des droits de l’Homme. Cette journée de réflexion s’articulera autour des témoignages d’intervenants d’Haïti, du Maroc et du Burkina Faso. Ces réalités de terrain seront mises en perspectives avec les travaux menés sur le sujet par les chercheurs et les ONG depuis plusieurs années.
Au-delà de l’échange d’expertise, ces apports visent à alimenter l’écriture d’un « Appel de la société civile francophone contre la marchandisation de l’éducation et des systèmes éducatifs », qui sera adressé aux Etats francophones en vue du Sommet de Madagascar de novembre 2016. Cette déclaration commune se fondera sur le respect du droit à l’éducation, la prise en compte des acteurs engagés pour le promouvoir et le renforcement du rôle des Etats et des services publics.
Cette journée de discussion et d’approfondissement sera suivie, à 17h45, d’une conférence publique, introduite par M. Georges NAKSEU-NGUEFANG, directeur de la Direction Affaires publiques et Gouvernance Démocratique de l’OIF, et d’un cocktail.
Un espace de ressources documentaires sera mis à disposition. Les intervenants seront disponibles pour répondre aux questions de la presse avant et après la conférence publique, ainsi que le jour précédent et suivant. Si vous souhaitez participer à cet événement, merci de nous contacter.
Quand
:
15 mars 2016
à
17h45
Où :Salle des pas perdus au siège de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF),
19-21 Avenue Bosquet, 75007 Paris
Contacts :
Sylvain Aubry(Global Initiative for Economic, Social and Cultural Rights): sylvain@globalinitiative-escr.org/ Tél: +33 7 81 70 81 96
Sonia Chebbi (Fédération internationale des Céméa) :sonia.chebbi@cemea.asso.fr/ +33 6 87 90 98 57
Joel Da Costa (Solidarité Laïque) : jdacosta@solidarite-laique.org
Delphine Dorsi(Right to Education Project): delphine.dorsi@right-to-education.org / +33 6 89 01 21 36
Hélène Ferrer (Coalition Education) : hferrer@coalition-education.fr
Florian Lacroux (CSFEF) : president@csfef.org/ 06 25 14 09 96
Anciane Vitoux(Clinique de l’Ecole de Droit de Sciences Po) : anciane.vitoux@gmail.com
Pour plus d'informations, veuillez consulter le descriptif de la conférence sur : http://bit.ly/1QI75vY.
[1]La Clinique de l’École de Droit de Sciences Po Paris, la Coalition Education, le Comité Syndical Francophone de l'Education et de la Formation (CSFEF), la Fédération Internationale des Centres d'Entrainement aux Méthodes d'Education Active (FI-CEMEA), la Global Initiative for Economic and Social Rights (GI-ESCR), le Right to Education Project et l’association Solidarité Laïque.